La façade du New York Stock Exchange

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, dans un marché aux échanges réduits pour son avant-dernière séance de l'année, et faute de catalyseurs.

Le Dow Jones a chuté de 0,97%, l'indice Nasdaq a lâché 1,19% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,07%.

"Avec une semaine à très faible volume d'échanges, s'il n'y a pas eu d'action, ce sont les investisseurs qui vont agir, en essayant de faire monter ou descendre le marché", a commenté auprès d'une journaliste de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.

Un volume limité, à cause des fêtes de fin d'année, peut entraîner des variations importantes des indices, à la hausse comme à la baisse.

Selon l'analyste, il n'y a pas de raison particulière derrière ce mouvement baissier, si ce n'est des "ajustements apportés aux portefeuilles".

La place américaine a également connu lundi des "prises de bénéfices après des gains importants cette année", a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Wall Street sera fermée le 1er janvier pour le Nouvel An, mais les investisseurs ont déjà les yeux rivés sur la suite des événements, et notamment sur "toute donnée qui donnerait à la Banque centrale américaine (Fed) une raison de ne pas réduire ses taux" d'intérêt, a avancé M. Stovall.

Le 18 décembre, la Banque centrale américaine, tout en réduisant ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, a indiqué qu'elle ne prévoyait désormais plus que deux baisses de taux l'année prochaine, contre quatre initialement envisagées.

Concernant le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, "(le marché) a déjà intégré l'enthousiasme initial de sa réélection", a souligné Sam Stovall.

"Mais il reste un grand point d'interrogation: savoir si ses menaces sur les droits de douane vont être mises en place ou si elles sont utilisées comme un stratagème de négociation", a-t-il ajouté.

Le candidat républicain avait assuré qu'en cas de retour à la Maison blanche, il imposerait des droits de douane de 10 à 20% sur l'ensemble des produits entrants aux Etats-Unis, et même de 60 à 100% sur les produits en provenance de Chine.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'est nettement détendu, à 4,53%, contre 4,62% vendredi en clôture.

Par ailleurs, les marchés boursiers américains fermeront le 9 janvier en hommage à l'ancien président Jimmy Carter, décédé dimanche à l'âge de 100 ans.

Ailleurs, à la cote, l'avionneur américain Boeing a perdu du terrain (-2,31%) après que la Corée du Sud a lancé lundi une "inspection complète" de tous les avions Boeing 737-800 utilisés par des compagnies aériennes du pays, au lendemain de l'accident meurtrier de l'un de ces appareils à Muan (sud-ouest).

Tous les occupants de ce vol ont été tués, sauf deux membres de l'équipage, qui ont été hospitalisés à Séoul, selon l'agence de presse Yonhap.

Le secteur de la tech, qui a brillé cette année, a terminé dans le rouge pour la troisième séance consécutive, à l'image d'Apple (-1,30%), Microsoft (-1,24%), Broadcom (-2,55%) ou Alphabet (-0,70%).

Le géant des semi-conducteurs Nvidia a été l'un des seuls titres du secteur à légèrement progresser (+0,35%), après l'annonce de la finalisation de l'acquisition de la société israélienne spécialisée dans l'intelligence artificielle (IA) Run:ai.

Le groupe de prêt-à-porter Ralph Lauren (+1,16%) a également été recherché.

1. Nasdaq