17/09/2025 06:19

Transports, éducation, fonction publique: à quoi s'attendre pour la grève du 18 septembre

La circulation des trains sera perturbée dans toute la France, selon la SNCF

Transports, éducation, fonction publique... Tour d'horizon des mobilisations attendues dans les différents secteurs à la veille de la journée de grève du 18 septembre.

Transports

La circulation des trains sera perturbée dans toute la France, selon la SNCF.

Sur les lignes Intercités, un train sur deux est prévu et un sur trois pour les TER.

Pour les TGV, "quelques perturbations sont à prévoir (...) mais l'ensemble des clients devrait pouvoir voyager".

En Île-de-France, sur le réseau SNCF, le trafic des trains et des RER sera "fortement perturbé" pour les RER D, RER E, ligne H, ligne N, ligne R et ligne U, et "perturbé" sur les RER A, B, et C, et les lignes K, L et V.

A Paris, aucun métro, à l'exception des lignes automatiques (1, 4 et 14), ne circulera en dehors des heures de pointe.

Certaines lignes franciliennes de bus pourraient être fermées.

Par ailleurs, le service sera proche de la normale dans les aéroports français, puisque le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, a reporté sa grève.

Santé

L'ensemble des personnels hospitaliers sont appelés à la grève par l'intersyndicale

L'ensemble des personnels hospitaliers sont appelés à la grève par l'intersyndicale. Du côté des médecins, la principale fédération syndicale, la coalition "Action praticiens hôpital" (APH) appelle à "soutenir" le mouvement. Dans les établissements de santé l'administration a toutefois le pouvoir de réquisitionner une partie des personnel pour maintenir la "continuité des soins".

Les pharmaciens, mobilisés contre une baisse du plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques, sont appelés à une "fermeture massive" des officines et à manifester, selon les deux principaux syndicats du secteur, l'USPO et la FSPF.

La première organisation syndicale des kinésithérapeutes, la FFMKR, appelle aussi à fermer les cabinets.

Consommation et distribution

Les salariés du secteur sont invités à faire grève par une intersyndicale.

Celle-ci dénonce "les attaques répétées" contre les "droits" et le "pouvoir d'achat" des salariés. Elle réclame au gouvernement de plutôt "tailler dans les profits" des grandes entreprises.

Les commerçants sont "très inquiets" face aux "mouvements de blocage", s'est alarmé la semaine dernière le président du Conseil du commerce de France (CDCF), Guy Gras. Ce dernier anticipe des "impacts plus graves" que pour le mouvement du 10 septembre, où certains magasins ont dû fermer par mesure de sécurité.

Dans les rayons, l'impact devrait être limité, grâce à "un peu plus de stocks en magasins", a rassuré le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard.

Éducation

La FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, prévoit qu'un tiers des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) seront grévistes.

A Paris, ce syndicat estime même à plus de 45% le taux de grévistes dans le premier degré, avec au moins 90 écoles fermées.

Dans les collèges et lycées, les syndicats appellent aussi à se mobiliser. La nomination de Sébastien Lecornu n'a "pas fait redescendre la colère", estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire.

Fonction publique

Les huit syndicats représentatifs des 5,8 millions d'agents dans la fonction publique appellent unanimement à la grève contre les mesures d'économies, une mobilisation qui devrait s'avérer plus importante que le 10 septembre.

La dernière mobilisation significative remonte au 5 décembre 2024, quand près de 20% des agents de la FPE, éducation nationale en tête, avaient défilé notamment contre l'allongement du délai de carence.

Dans le viseur des organisations cette fois: la suppression de 3.000 emplois publics et le gel des rémunérations annoncé par le précédent gouvernement.

Énergie

La CGT a lancé un appel à la grève depuis le 2 septembre pour les salaires et l'abaissement de la TVA appliquée à l'énergie. Le mouvement se traduit par des piquets de grève dans les stockages de gaz, les terminaux méthaniers et devant les centrales nucléaires et hydrauliques, selon Fabrice Coudour, secrétaire général de la CGT-Energie, premier syndicat de la branche.

La CFE-Energie, premier syndicat d'EDF et deuxième syndicat des industries électriques et gazières, a appelé à débrayer pendant une heure ou à venir dans les cortèges syndicaux.

Dans la chimie, la CFDT, premier syndicat de la branche, s'attend à une mobilisation "très soutenue", a indiqué à l'AFP Bruno Bouchard, délégué fédéral de la FCE-CFDT en charge de la branche chimie.

"On a référencé plus de 150 appels à la grève" dans des entreprises comme TotalEnergies, Sanofi, Arkema, Air Liquide, et Kem One, notamment, a indiqué Jean-Louis Peyren, secrétaire fédéral de la CGT Chimie pour l'industrie pharmaceutique.

Avant la manifestation parisienne, son syndicat a appelé à un rassemblement dans la matinée devant le site Sanofi de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), que le groupe a décidé de céder au sous-traitant pharmaceutique allemand Adragos.

© 2025 AFP-Paris (AFP)

» Toutes Actualités